dimanche 8 avril 2012

La valise en Boston

Heureusement, on en trouve chez Oscar
Quelques nouvelles du front. La tête est froide, le front est frais. Ça va bien.

Je suis allée chez l'ostéo jeudi matin. Magie, magie, je ne sais toujours pas ce qu'est ce truc bizarre (l'ostéopathie), mais ça fait grand bien. La sensation fantôme

dans la cheville, qui n'était donc pas si fantomatique que ça, a complètement disparu après le triturage (incluant triturage du crâne et thaumaturgie du sacrum).

J'ai recouru ce matin (samedi), après une semaine d'abstinence. Toujours rien quand je cours. Mais je dois constater que le petit chosage est discrètement revenu. Je mets tout ça sous le tapis et, au besoin, m'y attaquerai sérieusement après le marathon. Pas tout à la fois silvouplé. Donc ça va. La cheville ne m'inquiète pas pour le marathon. (Sous le tapis, l'inquiétude, avec le chosage et la poussière.)

Donc ça va, mais je commence à être de mauvaise humeur. Ouais, il faut faire les VALISES, ETC. Je DÉTESTE faire les valises, etc. Je suis presque prête à renoncer à ce marathon pour ne pas devoir préparer les valises, etc. Beurk, pouah, méga vomi.

Penser à la valise des enfants et à un tas d'affaires pour les occuper et les nourrir. Penser à mes deux valises, un sac avec les machinbrols de course et un avec les affaires civiles. Penser aux itinéraires. Penser à la manière dont on va s'y prendre pour ne pas se perdre, pour ne pas perdre les enfants, pour se retrouver. Oui, parce que notre hôtel est près du départ, du coup si je ne retrouve pas Chéri et les pitous à l'arrivée, je vais devoir me retaper les 42 bornes à pied dans l'autre sens. Pas cool. Surtout que les ravitaillements seront remballés.

Que de tracas.

Une valise de marathonien, c'est quand même pas rien à préparer, je ne sais pas si vous prenez bien la mesure de la situation. Il faut y mettre:
  • sa tenue de course et sa tenue de course bis au cas où la météo se rebellerait;
  • des vêtements chauds tout pourris à jeter au moment du départ;
  • des vêtements d'après-course à confier aux autobus du départ et à récupérer à l'arrivée;
  • le garde-manger de course (du dextrose, de la Sporténine-qui-s'appelle-aussi-Arnicare-Sport et des pâtes de fruit au cas où j'aurais une fringale);
  • des épingles pour attacher le dossard, sait-on jamais;
  • tout pour préparer la boisson d'attente (ne pas oublier le presse-fruit et une bouteille vide);
  • la Garmin et son chargeur;
  • un crucifix et quelques poulets à égorger;
  • de la crème anti-frottements pour les pieds;
  • un pot de Speculoos pour se faire des bonnes tartines de champion;
  • du pain blanc tout droit sorti de l'usine avec pas de fibres dedans;
  • du café moulu et des filtres;
  • des bananes à planquer impérativement pour ne pas se les faire manger par Chéri et les pitous;
  • le kit du parfait supporter pour déguiser les pitous;
  • des pâtes pour la Pasta Party in Your Room la veille du marathon;
  • une note avec ses temps de passage et un bon feutre bien indélébile pour se les recopier sur l'avant-bras.
Sous la casquette, un pitou à sa maman
Tiens donc, ces fameux temps de passage, quels seront-ils? Z'êtes curieux, pas vrai?

Moi aussi. Je me demande.

Pas facile de se décider.

Mais je ne peux pas partir sans un objectif chronométrique. Alors voilà.

Au vu des mes dernières sorties longues que j'ai abordées en travaillant sur les fréquences cardiaques (75% Karvonen), en tenant compte du phénomène de dérive des FC (elles tendent à augmenter tout au long de l'effort) et en m'étant défaite de l'idée de courir avec mon cardiofréquencemètre, je vais tabler sur une allure de 4:45/km. Selon ma VMA, ce serait du 4:35. C'est vrai que lors de ma dernière longue, ma FC marathon m'avait presque mise sur du 4:35. Mais sur tout un marathon, c'est pas demain la veille. Il me manque de l'entraînement, du kilométrage, de l'expérience, du mental, un peu trop de choses. Ce sera déjà miraculeux si j'arrive à rester sur du 4:45.


Un marathon en 3h20... mouais... Je ne vends pas la peau du caniche avant de l'avoir tué. Surtout avec mon bobo mystère qui pourrait très bien révéler sa véritable identité quelque part entre Hopkinton et Boston. Mais il faut bien partir avec un plan de bataille, alors voilà.


En tout cas, je pars di-sci-pli-née. Pas comme au marathon du Luxembourg où j'avais été homicidée par un coup de poignard (le pire point de côté de ma vie, j'en grimace rien qu'à y repenser) et où j'avais trouvé le temps bien long entre le km 30 et le km 40. Une de mes erreurs (une de) avait été de partir comme une toupie en état d'ébriété. Quelle imbécile. On ne m'y reprendra plus. Par ici la sobriété. Faut dire, les marathons qui commencent par descendre (Luxembourg, comme Boston), c'est fourbe.


Marathon de Luxembourg, l'anti-negative split

Mais d'abord, préparer ces *£@!&%#!!! de valises, etc.

19 commentaires:

  1. Bonne chance pour la course. C'est une belle planification et c'est vrai que la valise est compliquée, tu me fais réaliser, j'avais jamais pensé à ça. 3h20, 4:45? T'es capable!!! Surtout si tu respectes ta vitesse qui semblera facile pcq Boston descend, élévation négative. Et tout d'un coup heart break hill qui tue tout le monde. Alors garde ça en tête :)

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    1. Mais toi, tu n'as déjà pas le souci des chaussures et du T-shirt, hé hé. Tu es un petit malin.
      Vais essayer de ne pas me faire briser le coeur par la colline. Déjà si elle ne me surprend pas, ce sera une bonne chose. Donc merci du conseil!

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  2. Bien content de lire que tes valises sont prêtes. Bonne course et amuse toi bien.

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    1. Mais non Luc! C'est ça l'enfer. Elles ne sont pas prêtes, seulement encore à l'état de liste. Ah que j'haïs ça, que j'haïs ça.

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  3. Wow, tu ne prends pas cela à la légère, les valises! Pour moi c'est un troisième Boston, alors je sue moins avec la logistique. Il y en a pas mal à dire à ce sujet, trop pour tout écrire... Il faudra s'y voir avant le départ! Mais disons tout de go que tu auras tout ce qu'il faut, et même un peu plus. Sache que l'attente pré-départ au village des coureurs à Hopkinton dure environ 3 heures (je n'exagère pas!) qu'il y fait froid et qu'il y aura bananes et café à satiété. Et toilettes aussi ;). Je te souhaite de t'amuser à fond et j'ai bien hâte de lire le croustillant récit de course dans 10 jours :))

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    1. Ton 3e? Je pensais le 2e. Tu as loué un casier dans lequel tu laisses des choses d'année en année, pas vrai? Trois heures d'attente? Pour ceux qui partent aux aurores de Boston en autobus, rassure-moi? Je comptais me faire déposer par chéri sur le parking près du village et, de là, prendre une navette. Des toilettes à profusion, ça c'est une bonne nouvelle! Si tu as une idée d'un lieu de rdv facile pour se voir avant, tu me diras. Ça me plairait de voir du monde. Quoique je risque d'être un peu grognon. Je te préviens.

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    2. Ce serait vraiment chouette de se voir là-bas le dimanche am ou pm, je t'enverrai mes coordonnées (courriel et cell/texto) par courriel DM. J'aurai bien des petits trucs à partager, autour d'un café ou d'un repas (je suis flexible). Je te déconseille de te faire déposer en auto à Hopkinton, c'est risqué et stressant. En partant de très bonne heure avec les premiers autobus-navettes du centre-ville, idéalement en se regroupant à quelques amis coureurs avec un rdv très précis, tout ira bien, et on se tiendra bien compagnie (même si tu es grognon ;-). Mais à la fin il faut pas trop s'énerver, on l'organisation est top et on va bien s'amuser!!

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  4. Très rigolote encore une fois! Par ailleurs tu as l'air bien préparé, le mental et la liste de matériel au point et la stratégie raffinée. Te reste qu'à avoir du plaisir!!

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  5. Je suis d'accord que voyager avec des marmots (en vue d'un marathon ou de n'importe quoi, finalement) ça demande une coche de planification supplémentaire. Les bananes planquées impérativement ouahhha! Trop drôle! J'adore la casquette portée par ton pitou. Je te souhaite le meilleur et amuse-toi bien !

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    1. Les mioches, c'est rien qu'un tas d'assistés voleurs de bananes. Mais on va s'amuser quand même. ;)

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  6. Je te souhaite un super marathon et de réaliser tes objectifs.On se croisera peut-être là bas.Positif et RELAX...
    Take care.
    Serge Laforge

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    1. Merci Serge! Très beau marathon à toi! On va tâcher de définir un lieu de rendez-vous pour augmenter le degré de la fête. En attendant, ouip, relax au max. (Ressssspireeer.)

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  7. Tu pourrais aussi vivre dangereusement et laisser « Chéridamour » faire les valises...

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    1. Ça, Martin, c'est réservé aux yogis qui ont atteint le 8e stade d'ouverture des shakras zen. Je ne suis qu'un vermisseau. Autrement dit: t'es malade ou quoi?!?

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  8. Du Speculoos en pot ?!? Merci d'élargir ma culture, j'étais encore limitée à l'idée que c'était des biscuits.
    C'est toujours un grand plaisir de te lire. Que tu haïsses les valises, sais-tu que ça te rend plus humaine, chère lapine ? (très mignonne, la casquette !)
    Tu prends cette course avec tout le sérieux qu'elle mérite. Zipe vite ces sacs pour pouvoir apprécier tout le reste !

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    1. C'est d'invention récente. Et c'est bon!
      Humaine? mais oui enfin! En vrai, je n'ai ni oreille ni ce teint rose et frais. :-)
      Sacs pas zipés, toujours pas. Tsé quoi? vivement lundi après la course!

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  9. Je te souhaite toutes les meilleures chances du monde Delphine et de remplir haut la main tous tes objectifs! Ça prends beaucoup de courage faire un marathon, à l'extérieur encore plus et avec des enfants à l'extérieur, de l'inconscience je pense! ;)
    J'aurai une grosse pensée pour toi en ce jour tant attendu (et préparé!) :)
    Go Delphine Go!!!

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    1. Merci Julie! Ouin, tu as raison, de l'inconscience plus que du courage. (Comme de s'entraîner pour un marathon l'hiver ua Québec.) Faudra que je me souvienne de tout ça pour plus tard. Heureusement, j'aurai la paix pendant 42km. ;-)

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