mardi 1 mai 2012

(B)BQ... (suite)

... ou Comment rentrer en frigobox

Retrouvons Mme D. où nous l'avions laissée en ce lundi matin de marathon.

Lundi 16 avril
Lever.
Le réveil n'a pas eu besoin de sonner pour sortir Mme D. de son sommeil. Il a suffi que l'enfant [erreur] qui partageait son lit [erreur] se mette à réagir aux premières lueurs de l'aube. La lumière est déjà franche,

elle dore d'une joie terrible le désordre de la chambre et les corps encore allongés. Elle annonce que la chaleur, comme les corps, ne seront pas longs à s'éveiller. Les prédictions météo n'auront donc commis aucune erreur, elles.

La veille, Mme D. a soigneusement préparé ses effets de course en un tas bien ordonné sur la table de la cuisine. Les vêtements, les carrés de dextrose, le dossard... Mais d'abord, déjeuner. Du pain, du spéculoos, du thé et quelques verres d'eau. Mme D. voudrait manger tranquillement, ses enfants intranquilles voudraient manger. Le tas bien ordonné et la calme du repas se désordonnent aussitôt. Si Mme D. fait très bien la distinction entre l'athlète (si l'on peut dire) et la mère (si l'on peut dire), ses enfants, eux, ne la font pas du tout
[erreur]. Mme D voudrait juste manger tranquillement, elle a beau répéter à ses enfants qu'aujourd'hui c'est papa qui s'occupe d'eux, qu'il faut demander à papa, qu'elle ne sait pas, qu'elle ne peut pas, qu'elle n'existe pas pour eux, qu'elle n'est pas là mais que papa oui, on ne la leur fait pas: bien sûr qu'elle y est. Dans les yeux de ses enfants, Mme D ne sera jamais qu'une mère qui fait des tartines, essuie des fesses, noue des lacets, sait où trouver la crème solaire et les chapeaux. M. D. fait tout ce qu'il peut, mais c'est d'abord et sempiternellement à Mme D. que les enfants s'adressent [erreur].

Un enfant lui demande si elle va gagner la course. Preuve est faite qu'ils n'y connaissent vraiment rien en course à pied. Comment comprendraient-ils que Mme D. a ce matin besoin de concentration? que Mme D. aurait dû avoir besoin de concentration. Car, à cette heure, Mme D. a déjà renoncé à sa course
[erreur].


[erreurs]
Départ vers le départ. Mme D a renoncé à faire la course, mais pas à courir. Elle courra pour courir, sans autre enjeu que celui d'être là, dans le mythe, dans la chaleur, sur ces routes et entre ces rangées de spectateurs. Une parmi des milliers. Une parmi les millions qui voudraient y être (finit-elle par croire). Suivre gaiement le petit mouton qui l'a poussée à s'inscrire et vivre le Boston dont rêvent tant de gens.

Ce matin, tout va assez bien finalement, le sort ou la désorganisation viscérale de la famille D. ont arrêté de produire des [erreurs]. La famille monte dans l'auto selon l'horaire prévu, démarre, croise la gare d'où partiront M. D et les enfants, lâche son membre coureur au nord du State Park, exactement là où Mme D. avait marqué le plan d'une croix. Quelques minutes plus tard, Mme D. monte dans un bus jaune plein de coureurs. Quelques minutes plus tard encore, le bus se vide de son plein de coureurs, dont il suffit de suivre les tranquilles colonnes pour se rendre au village. Et quand elle hésite, Mme D. n'a qu'à demander son chemin à une veste orange. Il y en a presque autant que de coureurs, elles sont serviables, aimables, souriantes et bien informées.

La petite ville d'Hopkinton est une place forte dédiée au marathon. Les riverains qui ne l'ont pas désertée sont sur leur gazon, ils offrent rafraîchissements, café et crème solaire, grillent des saucisses, saluent les coureurs, font signer des posters par des anonymes. Tout est paix, sourire. Et chaleur.

Village.
Un collège et ses terrains de sports couverts de nonchalants couchés sur les pelouses, hérissés de toilettes portables, rayés de queues pour faire pipi, cernés d'autres bus jaunes qui amèneront à Boston les sacs que leur confieront les coureurs. Mme D. dépose son sac et tente de retrouver ses amis à l'endroit convenu, près du panneau "Welcome to Hopkinton. It all starts here". Elle trouve le panneau et, à vue de nez, mille personnes en file pour s'y faire photographier. Comme Mme D. ne doute pas qu'il y aura plus de gobelets d'eau versés sur les têtes qu'au fond des gorges, elle suppose que les photos sont prises avec des appareils waterproof ou, plus probable, directement envoyées sur le net pour la postérité. Mme D. se demande combien de personnes auront laissé leur électronique dans l'aventure.

Elle balaie du regard le parterre de coureurs, renonce à l'idée d'y trouver une tête connue... et se fait interpeler en français. Mme D. a eu la géniale idée de recouvrir son ridicule bikini rose du T-shirt reçu au marathon de Montréal, dont elle se défera sans regrets au moment du départ [note aux organisateurs du marathon: erreur ce T-shirt bien trop chaud]. Cette voix qui l'interpelle appartient à une amie de Pierre qui a reconnu le signalement de Mme D, mais surtout son T-shirt. Mme D. est ravie trouver de la compagnie, d'autant que Mme M. (l'amie de Pierre) visait, à l'époque où on annonçait une température tempérée, le même temps qu'elle. Les autres amis resteront, malheureusement, des présences supposées.

Départ.
Après le dépôt des affaires de Mme M. et un énième pipi, ces dames se positionnent sur le départ. En cours de route, Mme D. a abandonné ce qui lui restait de fierté en se débarrassant de son T-shirt, en s'enfonçant une casquette blanche sur la tête et en se drapant le cou d'un linge blanc façon chèche du marathon des sables (un bas de T-shirt de M. D. savamment découpé). Elle a pensé à son amie Claire qui brave la canicule à coup de glaçons dans le bandana et s'est dit que, mouillé, ce foulard l'aidera à ne pas faire sauter son thermostat [wow! efficace].

Dans un geste touchant de solidarité, Mme M. se rétrograde au sas de Mme D. Elles essaieront de faire un bout de route ensemble. Mme M. a l'air un peu plus nerveuse que Mme D. Mme D. a bien le cœur qui s'affole à l'approche du coup de feu, à moins que ce ne soit la chaleur? Elle est immobile et ses fréquences cardiaques battent le rythme d'un footing. Elle oublie fissa l'idée de courir en fonction de ses pulsations. N'était son cœur, Mme D. se sent douloureusement détachée. La morsure de l'adrénaline, la peur au ventre, la torsion des tripes, l'impatience des jambes, ce cri étouffé que le corps veut exprimer, l'émotion qui serre la gorge et monte aux yeux, l'électricité qui tient ensemble les coureurs, le peloton magnétique qui va bientôt crever comme un orage. Rien. Mme D. ne sent rien.


Le départ est donné. Mme D. essaie de rentrer dans la fête, mais les émotions glissent sur elle. Elle se dit que tant pis, elle sera spectatrice, elle fera tapisserie mais elle prendra au moins un plaisir ethnographique. Quarante-deux kilomètres de spectacle, ça ne peut pas être désagréable. Mme D. s'installe dans un fauteuil.

Heat Warning Le lendemain, les panneaux enjoignant
les coureurs à la prudence étaient encore allumés.

Course. Mme D. part tranquillement pour ne pas se brûler. Est-ce une [erreur]? Aurait-elle dû tenter le tout pour le tout? Brûler la terre et tous les vaisseaux? Peut-être. Certains ont essayé et ont réussi, certains ont essayé avec moins de succès. Mme D. était partie perdante et avait trop bien lu les alertes concernant la chaleur. Elle reste un moment avec Mme M. puis la laisse filer. Elle s'arrête à chaque station d'eau, ralentit, marche, boit et s'arrose consciencieusement. Elle ne ressent pas la chaleur mais voit des fréquences cardiaques anormalement hautes considérant la vitesse. Et cette eau qui pleut des gobelets et des tuyaux d'arrosage et qui ne la fait pas même frissonner, il doit faire diablement chaud. S'arrêter à chaque mille, c'est-à-dire tous les kilomètres et demi, Mme D. trouve vite ça fastidieux. Un sentiment creuse son cerveau et finit par prendre toute la place. Le chemin de croix des stations d'eau et la foule vaticane empêchent son cerveau de s'occuper de mille pensées. Ah! douce hypnose de la course qui n'emporte pas Mme D. Le sentiment qui surnage est un ennui irrépressible. Certains témoins, auxquels on ne peut cependant prêter nulle foi, affirment même que Mme D. a bâillé.


Wesley College.
La veille, derrière les barrières, les cris.
Mme D. s'ennuie. Elle observe qu'elle n'éprouve ni joie ni beaucoup de plaisir à courir ainsi. Elle a un peu honte parce qu'elle est censée vivre une expérience fantastiquissime et réaliser un rêve auquel beaucoup aspirent. Mais, elle a beau vouloir très fort, disons-le tout net: elle s'emmerde. Tout ce qu'on lui a vanté de la magie bostonnienne y est: la foule, les encouragements, la générosité, la musique, les hourras, les filles hystériques du Wesley College qui sortent de leurs poumons un saisissant effet larsen et doppler (deux en un), toute une région qui fait la fête au marathon. Une autre fois, sans doute, la magie aurait-elle opéré sur Mme D. et elle aurait reçu avec émotion et quelques frissons cette énergie généreuse. Pas cette fois.

Good luck runners

Elle se met donc à calculer. D'abord, elle se dit qu'elle va y aller tranquillement jusqu'à l'effrayant Heartbreak Hill, vers le 30e km, et qu'à partir de là elle donnera tout ce qui lui reste. Puis elle se dit qu'à ce train-là, même aller jusqu'au trentième (elle en est peut-être au 15e), ça va être fichtrement long et que, quoi qu'il advienne, son chrono ne sera pas fameux. Elle se dit qu'elle s'est raconté des histoires en se faisant accroire qu'on pouvait courir juste pour courir, sans autre objectif que celui-là. Elle se dit que si elle abandonne le marathon, elle n'aura pas à en récupérer et qu'elle pourra plus vite repartir vers d'autres aventures. La marathon d'Ottawa est-il complet? et ce semi auquel elle participera en
mai, elle serait heureuse de bien le courir. Elle se dit qu'un marathon c'est toujours traumatisant pour l'organisme, mais qu'avec cette chaleur ça l'est d'autant plus. Elle se dit que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Elle se dit qu'elle pourra très bien vivre avec la tache d'un abandon, elle se trouve même assez fière de cette décision. Et puis elle retrouvera plus vite sa petite famille à qui elle pourra rendre sa maman. Mme D. est donc décidée à ne pas finir son marathon. Elle n'a juste pas encore décidé quand elle allait l'abandonner.

Elle retrouve Mme M., ou Mme M. la retrouve. Elle ne sait plus. Elles restent ensemble. Mme M. est décidée à aller jusqu'au bout. Mme D. l'admire et, au fond, ne la comprend pas. À vrai dire, elle ne comprend pas ceux qui continuent. Elle les admire sans les comprendre. Tant de gens marchent déjà, l'air épuisé, bien avant la moitié du marathon. Leurs jambes ne les portent plus vraiment, seule la volonté de finir les tient debout et en mouvement. Mme D. observe cette souffrance qu'elle ne ressent pas elle même. C'est à la fois beau et pathétique. Pourquoi? c'est une question qu'elle se pose parce qu'elle fait tapisserie dans ce marathon. Ceux qui souffrent savent pourquoi, du moins ne se posent-ils pas la question. Ils font le marathon.

"Après la prochaine station, on sera au demi", lui dit Mme M. Mme D. décide d'au moins aller jusque là. Toutes les deux constatent le gouffre qui sépare maintenant leur temps de passage cible au semi et leur temps de passage avéré. Mme M. va prendre cette deuxième moitié ravitaillement par ravitaillement, reprenant force et hydratation à chaque station. Mme D. va arrêter bientôt. Elle a l'impression d'abandonner Mme M. plus que le marathon, mais ni l'un ni l'autre n'ont besoin d'elle, alors... Vers le 23e km, Mme D. se présente à une des tentes de premiers secours disséminées sur le trajet.

Le bus climatisé. Mme D. avait lu dans la documentation fournie par le Marathon que les coureurs qui abandonnaient étaient rapatriés sur le site de l'arrivée à partir de chaque postes de secours. Elle espère seulement que la voiture balai la ramènera à Boston
plus vite que si elle y était allée en courant. Si fait. Le minibus se remplit rapidement d'éclopés et démarre. Mme D. est assise à côté d'une Californienne et d'un Torontois. Deux habitués de Boston qui ont l'air en pleine forme. Mme D. ne pense pas à leur demander les raisons de leur abandon. Le minibus décharge les ex-coureurs dans le stationnement d'un centre commercial, ils sont invités à monter dans un autre bus jaune avec les éclopés ramassés ailleurs sur le trajet. Le bus les conduira à Boston, sans climatisation et toutes fenêtres ouvertes.

Mme D. descend du bus, cherche le bus où sont ses affaires, croise des médaillés, en conçoit quelques pincements au cœur, se fait féliciter par des bénévoles, dément de toutes ses forces, "at least
you tried! that's great", n'est pas tout à fait d'accord mais trouve ces paroles extrêmement gentilles, récupère son sac, utilise une tente-vestiaire ouverte aux quatre vents (prude Amérique, où es-tu?), troque ses vêtements de coureuse détrempés contre des vêtements civils divinement secs, tente en vain de téléphoner à Chéri pour signaler sa présence devancée, se promène, tente tout aussi vainement d'apercevoir l'arrivée, trop de gens, trop de culs-de-sac, se noie dans ce bain de foule, se rend compte à quel point il fait chaud, se trouve à manger, croise par miracle Pierre dont l'allure fraîche et dispose ne traduit pas la souffrance qu'il aura endurée sur la fin de son marathon, s'installe au lieu de rendez-vous, attend M. D. et les enfants, les retrouve enfin. Trouve M. D. admirable d'avoir transporté et occupé seul trois enfants dans cette marée humaine et ce cagnard assassin. Veut échapper à la foule. Rentrer à l'hôtel. Se laver. Manger. Dormir.

Le reste est sans histoire. Le voyage en train, le souper fin avec des couverts en plastique, la nuit dans la chambre où manque un lit. Avant de dormir, Mme D. prend et donne quelques nouvelles à Montréal. Elle lit et vit en différé l'excitation du marathon, elle suit la course et les résultats des amis, elle lit qu'on s'est inquiété pour elle, elle est très touchée. Elle se dit qu'il y a dans ce marathon suivi de loin plus d'émotion que dans le morceau de marathon qu'elle a vécu en direct.


Mardi 17 avril
Demi-journée de tourisme avant le retour. À Boston, quelques survivants. Malgré la chaleur, on en voit se balader avec leur T-shirt à manches longues Boston 2012. On en voit aussi visiter les musées leur médaille autour du cou. Mme D. a-t-elle le droit de sourire?


Nostalgie. Mme D. se souvient des bus Vanhool de son enfance.


Bombance au bord de l'eau.
Toujours avec de la vaisselle en plastique.



- - 30 avril 2012, dernière nouvelle - -

M. D. a retrouvé son permis de conduire! "Il était sur mon bureau, entre deux feuilles de papier. Dire que j'ai failli le jeter. C'est marrant, hein?" Réponse de Mme D.: "Super marrant."

11 commentaires:

  1. Épisode tout à fait délicieux, tout comme la photo de tes trois Pruneaux. Mais je n'ai pu, encore une fois, me retenir de sourire en lisant ceci :"Dans les yeux de ses enfants, Mme D ne sera jamais qu'une mère qui fait des tartines, essuie des fesses, noue des lacets, sait où trouver la crème solaire et les chapeaux." Dans mon coeur, t'es une Championne!

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    1. Yess! championne d'essuyage de fesses ici! :-)) (La célèbre vertu des pruneaux, hein...)

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  2. La magie bostonnienne...faudra y retourner pour la trouver! Omis de se pointer le nez le 16 avril 2012...devait être occupé sur une terrasse d'Hopkinton!

    À défaut de la magie bostonnienne, j'ai trouvé Mme D! Pur hasard dans une foule de 25 mille coureurs, avec son T-shirt du marathon de Montréal! Et je confirme, bcp trop chaud...surtout quand il fait 36 degrés! (Mais pratique lorsque porté loin de la maison...!!!)

    Sage décision que vous avez prise de vous arrêter, mais sachez que votre compagnie durant ces 3 longsssss KM et le fait d'avoir passé le 21e ensemble, m'a permis de continuer...Et oui!!

    On se retrouve à Châteauguay le 13 mai pour une autre aventure...

    Au plaisir,
    Mme M

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    1. Ah! chère Mme M.! quelle merveilleux hasard de vous retrouver ici alors que je n'ai plus de T-shirt signalétique.

      Permettez-moi de vous féliciter encore d'avoir rejoint Boston par vos propres moyens non climatisés. Et tant mieux si j'ai pu aider, ça me fait très plaisir. La bière a dû être bonne à l'arrivée...

      On s'en prendra une à Châteauguay!

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  3. Mme D. peut se dire qu'elle remporte la palme du plus beau blogue de récit-marathon! Quel talent, moi je crois qu'il devra un jour s'exprimer en roman. Ah et pas de fausse modestie s'il vous plaît ;)

    Bizarre comme le mental du coureur -- et de la coureuse -- peut lui jouer des tours. Moi (le Pierre du récit de Mme D), j'ai dû affronter mes pensées négatives, plus que jamais auparavant; et j'ai appris que j'avais encore beaucoup de chemin à faire pour 'éteindre' le cérébral et ne garder que le 'reptilien', pour pouvoir courir très simplement, sans faire quoi que ce soit d'autre que courir, dans ce genre de circonstances un peu excessives.

    Et puis je serai aussi du demi de Chateauguay dans 10 jours (très chouette, j'y étais l'an passé), ce sera donc un grand plaisir de renouer avec Mme D et Mme M, ainsi qu'avec quelques autres copains coureurs :) Surtout qu'il n'y fera pas aussi chaud qu'un certain 16 avril à Boston, n'est-ce pas?

    Bravo à toute la famille en tout cas, pour l'expédition héroïque!

    Pierre

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    1. Très gentil Pierre, merci beaucoup! Oui, oui, promis, je m'attaque au romain dès que j'aurai une idée assez intéressante pour la coucher sur plusieurs centaines de pages. Un jour... Mais pas demain la veille. :)

      Je renvoie à ton billet sur ton combat intérieur (http://enroutesansdoute.blogspot.ca/2012/05/boston-2012-une-grosse-epreuve-mentale.html) et je te redis que ton cerveau a très bien dialogué avec ton corps pendant ce marathon. Tu as fini dans un temps très honorable et surtout en très bonne forme. Et puis, le cerveau reptilien, il n'est pas forcément très sympa. Je l'ai côtoyé un petit moment pendant un de mes accouchements, ça ne rend pas aimable. Mieux vaut s'en tenir loin.

      Oui! vivement Châteauguay! On se rend au départ en bus jaune, ça rappellera Boston. Allez, rdv sous le panneau "it all starts here" devant l'auberge! Ha ha!

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  4. Je ris même si ce n'est pas drôle car c'est toute une saga ta course. Tu as fait le pèlerinage de Boston et ce fut toute une galère. Bravo d'avoir conserver ta santé mentale.

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    1. Ça m'avait fait la même chose quand j'avais visité le Vatican, que des galères. Je dois avoir un problème de foi. (Pas vrai. Et vrai, mais ce n'est pas un problème.)

      Enfin, quand même, un conseil: quand tu iras à Boston n'emmène ni Manu ni ta femme, on ne sait jamais...

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  5. Je viens de découvrir ton récit... Mince...
    Je ne peux que nous souhaiter plein d'autres abandons de ta part.
    J'avoue qu'à un moment,j'ai hésité entre compassion et rire franc... Quand même: abandonner Boston. Mais la balance a penché du côté du rire. Quel talent de narratrice. Bravo. Bravissimo. Et merci.

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    1. Tu peux rire, tu peux, mais je suis en dépression depuis lors. Je ne m'en remets pas. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien s'il n'y a plus eu aucune publication de billets depuis lors. Haha, non! Ça sera un beau souvenir finalement. (Par contre ne plus avoir rien écrit depuis si longtemps, ça ça me déprime.)
      Merci pour tes compliments, Marc. Je tâcherai de faire encore un tas d'autres foirages totaux. Au marathon de NY, par exemple. Mais non, non, aucun risque que je me repointe dans une big course du genre. Je suis vaccinée!

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  6. Quel beau récit et quels charmants bambins !

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