Voiron (Chartreuse, France), magasin de jouets typique |
Bilan des trois semaines de vacances : 8 sorties et 82,3 km et un suivi de plan approximatif. Grossièrement, l’équivalent de deux semaines légères. Et deux kilos en plus sur la balance. Grossièrement, l’équivalent de ce qui a été mangé en surplus et non brûlé par les entraînements.
Par quels mécanismes l’entrain du coureur, en l’occurrence les bonnes intentions de Mme D, se trouve-t-il annulé par les vacances ?
①_Premièrement, les vacances sont caniculaires
Généralement, l’humain prend ses vacances l’été parce qu’il veut du soleil. Cela donne bonne mine et incite les enfants à laisser leurs parents tranquilles tout le temps qu’ils jouent avec une bassine d’eau, un seau et trois carottes de pin. Mais qui dit soleil dit chaud et dit parfois trop chaud. Pour le coureur, la chaleur est un ennemi, sa seule arme est le réveil-matin. Réveil-matin et vacances, vous voulez rire. Mme D n’a pas mis de réveil dans sa valise.
②_Deuxièmement, les vacances sont pluvieuses
Montcabrier (Quercy, France), feux follets de cheminée |
Saint-Geoire (Chartreuse, France), route sans trottoir |
L’humain est mer ou montagne. Mme D appartient à l’espèce montagne. La montagne se caractérise par des côtes mais surtout des descentes. Tout est dit. À cet égard, Mme D recommande fortement le Quercy dont les dénivelés sont moins pointus qu’en Chartreuse.
④_Quatrièmement, les vacances n’ont pas de trottoirs
L’humain est ville ou campagne. Mme D appartient à l’espèce campagne. La campagne se caractérise par l’absence de trottoirs, pas forcément par l’absence de voitures. En outre, un chemin non carrossable n’est pas toujours un chemin courable. Suggérer à l’IGN de raffiner le relevé et le balisage des GR en ajoutant un indice de courabilité. À cet égard, Mme D recommande fortement le Quercy dont les départementales sont aussi asphaltées que désertes.
⑤_Cinquièmement, les vacances sont collectives
De la grande collectivité dans le cas de Mme D La cellule de base compte cinq individus, à laquelle s’est ajoutée une ou deux cellules de trois individus (beaux-parents et belle-soeur / mère et nièces). La collectivité a, en pleine capacité (deux jours), compté jusqu’à 11 membres âgés de 3,5 à 81 ans. Le coureur qui a oublié son réveil-matin et/ou qui ne peut pas rivaliser avec l’heure du lever de certains membres doit bien soumettre sa volonté à celle de la société et prendre part à la vie de la communauté. Si le coureur a des petits (ce qui est le cas de Mme D), des scrupules (ce qui est le cas de Mme D) et un conjoint non coureur (ce qui est le cas de Mme D), l’entraînement ne peut que se dissoudre dans le vœu commun.
⑥_Sixièmement, les vacances sont touristiques
Attendu que les vacances sont collectives, que les vacances sont pluvieuses et que ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’il ne faut rien faire, l’humain se rend au syndicat d’initiative et compulse frénétiquement des guides touristiques à la recherche d’endroits à visiter.
Montcabrier (Quercy, France), église de Saint-Avit, XIe siècle |
Ce qu’il y a de bien avec les vacances, se dit Mme D en sortant la dernière valise du coffre, c’est que ça ne dure pas toujours. L’année prochaine, pense-t-elle, elle optera pour les Pays-Bas et pour un village de vacances avec Kids Club et cuisine hollandaise. Voilà qui devrait déjà résoudre cinq des six problèmes.
Portrait tout à fait conforme des vacances à l'exérieur. Une autre facette à tes nombreuses personnalités, devrons-nous t'appeler Sybil? Excellent billet, qui nous donne des complexes après en avoir écrit un le matin même!
RépondreSupprimerHeureusement pour tes lecteurs, les vacances sont aussi des sujets d'article absolument hilarants. Tu as bien fait d'en profiter. Tu auras des jambes bien reposées en prime!
RépondreSupprimerMme D, accompagnée de sa charmante cellule, gagnerait l'an prochain à faire coïncider une partie de sesdites vacances avec celles d'une autre cellule comportant au moins une autre Mme coureuse. Ainsi, absence assurée de scrupules même quand les membres mineurs des cellules concernées seraient subito confiés aux conjoints non coureurs tant en plein milieu d'un après-midi ou juste avant la corvée de vaisselle. ;)
RépondreSupprimer(Super billet! Ce que j'ai ri en voyant les feux follets de cheminée!)
Quand le coureur veut pratiquer son occupation favorite mais en est empêché, il devient contrarié et profite beaucoup moins du reste de la journée ! C'est le cas de Mr J. Et la veille, il se demande "Quand vais-je caser ma séance si on va au parc zoologique demain". Voilà pourquoi Mr J part au lever du soleil et reviens quand parfois personne n'est encore levé. Pas de chaleur, pas de contrariété, pas de conflit d'agenda, pas de scrupule et un coureur calme et serein pour le reste de la journée: Mr J se dit "J'ai fais mon truc, maintenant, on peut faire ce que vous voulez !!!" J-F
RépondreSupprimerVeuillez noter, chers lecteurs, que je ne connais pas personnellement cette Mme D et sa famille. Jamais vus! ;-)
RépondreSupprimer@Pascale: C'est une proposition? :-)
@JF: M. J a sans doute mangé un réveil-matin quand il était petit. (Commentaire de paresseuse.)
Si déjà on enlève les mots ''vacances'' et ''partir'', et qu'on garde seulement: ''Avoir des enfants'', on sait que ça relève de la haute-voltige de caser une activité individuelle dans la routine hyper-remplie. Mais alors là, si on part en vacances, on complique tout!! Des vacances à l'exérieur avec des enfants c'est exaltant, enrichissant, divertissant, tendrement réconfortant... mais reposant?? Pas tant que ça finalement... Temps libre? Définitivement pas! Mes enfants sont grands et ils ne voyagent plus avec moi, en fait ils sont si grands qu'ils n'habitent plus avec moi! Mais même sans enfants, c'est parfois compliqué de courir en voyage, alors imagine avec 3 zénervés!! :o)))
RépondreSupprimerAbsolument!
RépondreSupprimer@Claire: On est d'accord: les vacances, pouah, c'est nul! ;-)
RépondreSupprimer@Pascale: Héhéhé! Youpie!
Voilà un billet qui m'a fait bien rire. Durant les 18 jours de notre voyage France-Italie-Suisse, l'été dernier, j'ai réussi à sortir 2 fois pour des petites courses de rien du tout. À l'époque j'étais seule, comme tu dis. La conversion de la tendre moitié demeure à mon avis la meilleure stratégie! Enfin, le retour à la contrainte n'aura jamais été si bien accueilli!
RépondreSupprimerOh que oui, Sonia! Avec un conjoint coureur, c'est tellement plus simple! Et sans enfants aussi. Il n'y a qu'un point sur lequel je peux travailler. Allez, Chéri, va courir!
RépondreSupprimerLe Chéri résiste. Il se dit que s'il commence à courir, il ne partira peut-être pas l'année prochaine en vacances aux Pays-Bas. C'est un vrai dilemme pour lui qui adore la pluie et la cuisine hollandaise.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'une bonne tartine au gouda arrosée de karnemelk, mmmmmh. Vivement l'été prochain!
RépondreSupprimerLes vacances commencent samedi, on verra si je peut tenir mon programme et démentir le proverbe "partir c'est courir très peu".
RépondreSupprimerPas sûr qu'avoir un chéri qui court soit le meilleure solution: il en faut toujours un qui reste avec les enfants ! J'ai une collègue qui court et qui a ce problème ! Lulu Berlu
Mais si Lulu! À tour de rôle! Mais disons que les enfants trinquent. Bah, trinquer, santé, gezondheid ça se tient.
RépondreSupprimerJ'attends le rapport de tes vacances et te souhaite de faire mentir le proverbe. Tiens bon!